Défiscalisation : tout ce qu’il ne faut pas faire

Les investissements dictés par la défiscalisation

La première chose à ne pas faire c’est d’investir uniquement, afin de profiter d’un ou d’une série d’avantages fiscaux. Un placement doit être avant tout dicté par la volonté de se constituer une épargne en vue de préparer sa retraite ou de se constituer un patrimoine. Dans ce sens, l’avantage fiscal doit être principalement perçu comme un bonus.

Ne pas garder un œil sur ses capacités de défiscalisation

Un investisseur doit toujours avoir en tête que l’impôt à payer l’année N est calculé sur la base des revenus N-1. Les décisions prises l’année courante n’auront un impact que sur l’impôt à payer l’année suivante. Le contribuable doit toujours ainsi réaliser un point sur sa situation fiscale et ainsi garder un œil sur ses capacités de défiscalisation.

Ignorer le plafond global des niches fiscales

Afin d’optimiser la législation fiscale, un contribuable ne doit pas ignorer le plafond global des niches fiscales. Ainsi, s’il a déjà atteint la limite, il est inutile de souscrire à un autre produit pris en compte dans ce plafonnement. Il faut savoir que ce sont les réductions et les crédits impôts qui sont concernés par le plafond global des niches fiscales.

Il sera alors conseillé au contribuable de se tourner vers des avantages prenant la forme d’une déduction du revenu, tels que les plans retraite PERP ou Madelin ou encore la constitution d’un déficit foncier. Pour les plus aisés, des investissements en outre-mer ou dans le cinéma sont des alternatives intéressantes. Seulement, il convient de rappeler que seuls 8 000 euros s’ajoutent au plafond global de 10 000 euros.

Ne pas prendre en compte sa situation personnelle au moment de choisir un placement

Cela revient à ne pas investir uniquement, afin de profiter des mesures de défiscalisation. Les décisions prises par le contribuable doivent être en cohérence avec sa situation en tenant compte des bases élémentaires de l’investissement. Une personne risquophobe doit par exemple éviter d’investir dans les Fonds d’investissement de proximité ou dans les Fonds communs de placement dans l’innovation, qui par nature sont particulièrement risqués.

De la même manière, il faudra prendre en compte la durée minimum d’investissement au moment de choisir un placement pour que celui-ci convienne mieux aux besoins du contribuable. En effet, dans le cas d’un investissement dans une SOFICA par exemple, les parts investies sont bloquées pendant cinq ans au minimum. Il en est de même pour le régime Duflot où le propriétaire est tenu de mettre son logement en location pendant une durée minimum de neuf ans.

Un avantage fiscal peut être remis en cause si le contribuable venait à ne pas respecter les conditions imposées. Par ailleurs, il existe des placements qui sont assortis d’une période d’indisponibilité, sauf exception. C’est le cas des cotisations versées sur le compte d’un PERP ou d’un contrat Madelin.

Des produits de défiscalisation comme base du patrimoine

Il faut éviter les produits de défiscalisation purs de type FIP et FCPI. Afin de limiter les risques, les investissements dans ce genre de supports ne doivent pas dépasser 5 à 10 % des actifs financiers. Or, de nombreuses personnes réalisent cette erreur. Proposés surtout à des gens en mal de défiscalisation, ces produits sont non seulement plus chers, mais sont également plus risqués avec des frais supplémentaires. D’où la nécessité pour le contribuable de bien se renseigner avant de s’engager dans une telle aventure.
Négliger les solutions les plus simples

En termes de défiscalisation, les gens ont souvent tendance à oublier que les solutions les plus simples sont parfois les plus appropriées. Ainsi, les contribuables pensent souvent à tort que seuls les placements financiers et les investissements locatifs font profiter d’avantages fiscaux. Ils passent alors à côté de solutions plus simples et moins risquées, sans pour autant être moins efficaces.

C’est le cas notamment de l’emploi de personne à domicile. Pour un couple avec deux enfants, cette solution pourra lui faire gagner une réduction d’impôt de 7 500 euros, voire 9 000 euros en cas d’embauche d’un salarié en direct en 2014. Pratiquement, tous les services à domicile permettent de bénéficier de ce genre d’avantages, allant du jardinage jusqu’au cours de soutien, en passant par les coachs sportifs.

Négliger la sortie

Le mode de sortie et le coût font partie des points à prendre en compte avant de choisir un investissement ouvrant droit à des avantages fiscaux. Un projet de défiscalisation peut être parfois complexe. Dans certains cas, l’opération nécessite un montage juridique et financier particulier, tel lors d’un achat et d’une revente simultanée et des fusions-acquisitions. Généralement, les démarches sont compliquées lorsque le montage implique la constitution d’un holding ou d’une société patrimoniale. Afin d’éviter les mauvaises surprises, il est important de se tenir au courant des différents avantages et inconvénients.