Les raisons qui incitent les français à investir dans l’immobilier

L’immobilier résiste à tout

Un investissement locatif est un placement qui assure un revenu pérenne. Un ménage peut très bien acquérir un logement dans le but de le louer. Cela se fait généralement à travers un crédit immobilier. Les loyers perçus sont dans un premier temps utilisés pour rembourser les mensualités et l’assurance du prêt, mais une fois le prêt remboursé, le ménage jouit pleinement de cette rente.

Selon une récente étude signée Astérès, l’immobilier a été l’investissement le plus rentable entre 1983 et 2003 avec un taux moyen de rendement interne de 18 % sur 10 ans pour les placements réalisés durant cette période. En comparaison, le CAC 40 avec dividendes de 4 % a un rendement de 15 %, 10 % pour les Obligations assimilables du Trésor, 9 % pour le CAC 40 sans dividende ou encore 2 % pour l’or. Il convient toutefois de noter que l’étude ne considère ni les frais de transaction et de gestion, ni la fiscalité.

D’un autre côté, on a remarqué que si l’indice Insee des prix des logements anciens a augmenté de 107 % entre 2008 et 2010, celui du CAC 49 a chuté de 20 % sur la même période. Ainsi, le prix au mètre carré progresse de manière stable.
Par ailleurs, en investissant dans le neuf, un ménage peut bénéficier d’importante réduction fiscale grâce à différents dispositifs avec en tête la loi Duflot.

Les motivations des Français

Si les avantages de l’investissement locatif sont palpables, le marché est pourtant en net repli. C’est dan ce sens que le Crédit foncier s’est penché sur le cas et a menée une enquête auprès de ses clients pour identifier ce qu’ils attendent et ce qui les motivent encore à investir dans la pierre.

Premièrement, le Crédit foncier a constaté que la part du locatif dans le nombre de transactions du marché immobilier est passé de 15 % en 2009 à 11 % en 2012. L’abandon de certains dispositifs comme le Scellier et l’ombre d’une fiscalité plus contraignante peuvent expliquer ce repli. La controversée loi Duflot, entrée en vigueur cette année, a donc du mal à séduire pour l’instant.

Quoi qu’il en soit, les Français sont toujours nombreux à placer leur argent dans l’immobilier. Toujours en se basant sur les chiffres de Crédit Foncier, la pierre concentre 56 % des clients de l’établissement. L’immobilier devance toujours de loin les marchés financiers ou encore l’épargne sécurisée. L’enquête a par ailleurs révélé que les investisseurs dans l’immobilier sont à 66 % satisfaits de leur placement. Toutefois, à la question s’ils sont tentés de rééditer l’expérience, beaucoup ont hésité. Les raisons évoquées sont la crainte du surendettement (32 %), l’incertitude sur l’avenir (31 %), la peur de ne pas trouver de locataire (22 %) et des impayés (21 %).

Le Crédit foncier a profité de cette publication pour dresser le profil type de l’investisseur. Les personnes d’âges murs sont nombreuses, 37 % ayant plus de 50 ans. Ce qui nous donne un âge moyen de 46 ans. Pas de surprise en ce qui concerne le niveau de revenu. L’investisseur type dispose d’un salaire annuel médian de 65 680 euros ce qui est largement supérieur à ce que gagne la population en moyenne en 2011, 19 550 en moyenne selon l’Insee. Selon l’établissement, il emprunte un montant médian de 153 000 euros sur une durée moyenne de 20 ans et 3 mois. Dans deux tiers des cas, les prêts se font sans apport personnel, pour profiter des déductions fiscales.

Ce qui motive les investisseurs en premier c’est la défiscalisation comme l’attestent les 68 % qui ont déclaré avoir placé leur argent dans le but de bénéficier d’une réduction d’impôt. 81 % des acheteurs dans le neuf évoquent cette raison contre 23 % dans l’ancien. Outre les avantages fiscaux, 59 % des investisseurs choisissent cette voie pour disposer d’un revenu complémentaire en prévision de la retraite et 54 % pour constituer un patrimoine à léguer.

Autres informations intéressantes les investisseurs dans le neuf optent généralement pour des endroits éloignés de leur habitation par rapport aux adeptes de l’ancien.