Non à la défiscalisation des heures supplémentaires

Amplifie le chômage

Nicolas Sarkozy en faisait un de ses fers de lance pour lutter contre la baisse du pouvoir d’achat, la défiscalisation des heures supplémentaires a été supprimée par François Hollande à son arrivée à l’Élysée. Un an après l’abolition de la mesure, un élu PS a remis la question sur le tapis. Interrogé sur l’éventualité d’un retour à la défiscalisation, le Ministre du Travail Michel Sapin a répondu par un « non  » catégorique.

Il a indiqué que cette mesure a eu un effet multiplicateur sur le chômage en expliquant qu’une entreprise va choisir de payer les heures supplémentaires au lieu d’embaucher. Pour ce qui est du pouvoir d’achat, raison d’être du dispositif, Sapin a indiqué que cela ne suffit pas pour remettre une mesure aussi préjudiciable à l’emploi.

Tout au long du précédent quinquennat, la gauche n’a cessé de décrier ce dispositif phare de Nicolas Sarkozy. Un rapport parlementaire en juin 2011 a mis en exergue les lacunes de cette défiscalisation en insistant sur ses méfaits sur l’emploi.

Débat sur la fiscalité

Quelques jours plus tôt, le député PS Thierry Mandon, porte-parole du groupe PS au Palais Bourbon, a évoqué une mesure de franchise qui permettrait aux salariés les plus modestes d’être exonérés d’impôt sur les heures supplémentaires qu’ils effectuent au nom du pouvoir d’achat.

Insistant sur le fait de parler en tant qu’élu et non en tant que porte-parole du PS, ce proche d’Arnaud Montebourg a fait savoir que quelques députés partagent son avis comme l’élu PS de la Côte-d’Or Laurent Grandguillon.

Interrogé lors du Grand Jury RTL-LCI, Michel Sapin a visible tenu à couper court au débat sur la fiscalité à l’heure où la hausse d’impôts commence à faire jaser au sein même de la majorité à l’image des dernières sorties de Julien Dray, Ségolène Royal ou encore Laurent Fabius.