Assurance vie : les gros poissons dans les filets

Début avril, les deux députés socialistes Karine Berger et Dominique Lefebvre ont présenté leur rapport sur l’épargne financière. Un rapport qui ne bouleversera pas outre mesure les règles actuelles de l’épargne financière, mais qui devrait tout de même apporter certains changements.

Les cibles

Les premières personnes visées par ce rapport ce sont effectivement les gros contribuables, ceux qui disposent d’un capital, assurance-vie conséquente. Une réorientation des capitaux recueillis dans le cadre de cette épargne est ainsi préconisée pour un développement plus équitable principalement des PME et des ETI. Ce serait ainsi plus de 100 milliards d’euros, sur les 3 600 milliards d’euros de fonds assurance-vie, soit 3 % de ce montant qui devraient servir à financer en fonds propre les entreprises.

Un sujet de réflexion supplémentaire donc pour le gouvernement qui devrait se pencher sur un nouveau type de contrat : l’euro-croissance. Avec ces 40 % de l’épargne financière, l’assurance-vie représente un vivier de capital qu’il est nécessaire de convertir en fonds destiné à relancer l’activité économique, notamment celles des entreprises et PME, acteurs majeurs de l’économie.

Les autres recommandations du rapport

Le rapport présenté par les deux députés socialistes ne prône pas vraiment de grands bouleversements. Au contraire, celui-ci préconise un renforcement de certaines épargnes déjà existantes comme le livret A qui selon les recommandations dudit rapport devrait être doublé.

Parmi les propositions qui ressortent du rapport, l’imposition des produits de versements de moins de 4 ans devrait également être revue à la baisse. Une mesure qui devrait ralentir les rachats anticipés pour les gros contribuables taxés à 41 ou 45 %.